« Tout le monde a ses raisons » disait Renoir dans La règle du jeu : c'est sur ce constat que s'appuie la réalisatrice dans Trois mondes, film d'autant plus remarquable qu'il a été sélectionné à Cannes dans la catégorie Un certain regard. Et ce regard si particulier que porte Catherine Corsini sur l'intimité de chacun, on le trouvait déjà un peu dans Partir, où une kinésithérapeute s'éprenait de son ouvrier, s'engageant malgré elle vers un destin terrible.
Dans Trois mondes, trois existences, portant chacune sa singularité, se retrouvent bousculées par un accident, tournant majeur qui les confronte les unes aux autres mais surtout à elles-mêmes. Al (Raphaël Personnaz) va se marier, et prend la tête de l'entreprise de son futur beau-père. Juliette (Clotilde Hesme) est enceinte, et ne sait pas où elle en est dans sa relation. Véra (Arta Dobroshi), moldave et sans papiers, vit dans un équilibre précaire au côté d'Adrian. Le jour où Al renverse le compagnon de Véra et prend la fuite, sous les yeux de Juliette, il change le cours de leurs trois vies qui se retrouvent toutes remises en cause.
Si le film est si poignant, c'est très certainement grâce à ses trois personnages, que l'on observe mais que l'on n'arrive pas à juger. En effet, la réalisatrice ne tombe jamais dans le manichéisme : chacun porte la complexité de son existence, et c'est très certainement pour cette raison que le film déjoue les attentes du spectateur pour mieux le surprendre.
Un film de Catherine Corsini
Avec Raphaël Personnaz, Clotilde Hesme, Arta Dobroshi
En salles le 5 décembre
YR
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