Nous étions tous jeunes dans les années 60 ! Que l’on ait connu ou non la folie de Salut les Copains, les idoles de cette époque ont marqué plusieurs générations : Johnny, Françoise, Jacques, Sylvie, Nicoletta, Sheila, France Gall… Le temps s’est arrêté aux Folies Bergère sur l’une des époques les plus créatrices de la musique. L’époque des Yéyé, la naissance du twist, du rock, les débuts de la pop... Une musique rebelle qui enflammera la génération « baby boom » et restera l’un des marqueurs les plus forts de cette époque. Une création à voir sur la scène mythique des Folies Bergère jusqu’au 6 janvier avant une grande tournée dans toute la France.,
Rencontre avec Vincent Heden qui incarne « l’idole » et Grégory Deck, le loubard de la bande.
Closevent : vous n’avez pas connu les années 60. Qu’est-ce qui vous a le plus fasciné dans la préparation de ce spectacle ?
Vincent Heden: c’est une période que l’on a vécue par procuration, via nos parents. J’ai entendu beaucoup d’anecdotes sur cette jeunesse… cela donnait l’impression d’une époque facile, insouciante où tout est possible. Mon premier spectacle « les années Twist » m’avait déjà plongé dans l’univers des 60’s. Là, on va plus loin, en particulier sur la mise en scène, l’histoire des personnages, le côté théâtral. Je connaissais Stéphane Jarny, chorégraphe et metteur en scène, ainsi que Pascal Forneri, auteur qui a beaucoup écrit sur ces années. C’est en fin de compte une période pas si éloignée et beaucoup de spectateurs se remémorent de bons souvenirs. A la fin, le public est heureux et est parfois en larmes, car on surfe sur cette nostalgie. Les gens veulent partager quelque chose, faire la fête. Retrouver un sentiment d’insouciance un peu oublié.
Gregory Deck: les français sont en effet très nostalgiques. Radio Nova, Radio Nostalgie…. de grosses structures sont spécialisées pour répondre à une forte demande. Ils aiment s’attacher à des valeurs qui ont été les leurs pendant leur jeunesse. Le français ne va pas toujours de l’avant, il a parfois besoin d’être rassuré. On ne peut néanmoins pas trop schématiser. J’incarne un personnage « franchouillard », attaché aux valeurs de la famille, qui veut prendre la succession du commerce de son père. Mon frère, joué par Flo Malley, est l’exact opposé. Il a envie de liberté, de découvrir le monde…. Je pense que l’on devait retrouver ce mélange dans les années 60 : tradition et rébellion.
Closevent : on découvre la folie qu’a été le mouvement Salut les Copains, pendant 5 ans. Qu’est-ce que vous en retenez et quels ont été les défis à relever pour cette création?
Vincent Heden : Salut les Copains a été la première émission de radio dédiée aux jeunes. Cela a très vite dépassé ce à quoi s’attendaient les producteurs, en particulier pour le concert anniversaire, place de la Nation. Des centaines de milliers de fans se sont déplacés et la bousculade a été telle que des chanteurs se sont réfugiés dans les fourgonnettes de la Police. On a regardé beaucoup d’archives, en particulier les documentaires de Pascal Forneri. J’ai une très grande admiration pour Dutronc et on s’est inspiré également de Claude François ou Sylvie Vartan pour le personnage de « l’idole » que je joue. Pour les costumes, on est par exemple parti sur un fantasme, un délire pour la veste lamée d’éclats de miroir. Le résultat est très scénique.
Gregory Deck : une comédie musicale demande beaucoup d’exigence. Dans une troupe, il y en aura toujours qui seront davantage danseur, comédien ou chanteur. On est tous complémentaires et c’est très important pour le résultat. C’est sur scène que tout se joue. Je suis très présent sur les réseaux sociaux, mais l’échange avec le public se fait véritablement ici.
Aux Folies Bergère jusqu'au 6 janvier
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