Présenté pendant la 62 édition de la Berlinale, Le mur invisible est le premier film Julian Roman Pölsler et très certainement un chef-d’œuvre.
Le film s’immisce dans la solitude d’une femme qui se retrouve seule dans un chalet en pleine forêt autrichienne, séparée du reste du monde par un mur invisible au-delà duquel toute vie semble s’étre pétrifiée durant la nuit. Tel un moderne Robinson, elle organise sa survie en compagnie de quelques animaux familiers et s’engage dans une aventure humaine bouleversante.
Il s’agit d’une adaptation du livre éponyme de Maria Haushofer sorti en 1963, qui mit du temps à recevoir la reconnaissance des critiques, qui ne se manifestèrent que cinq ans plus tard. Le film, lui, ne devrait pas rencontrer cette difficulté : le jeu de Martina Gedeck est bluffant de justesse, et d’autant plus mis en valeur qu’elle est pratiquement le seul personnage du film. La solitude, qui pourrait dans d’autres films laisser place à l’ennui, est ici l’occasion d’un retour sur soi, d’un introspection, portée sublimement par la prose de l’écrivain que le réalisateur voulait restituer. Vous l’aurez compris, la poésie est trés présente ; on la retrouve dans la contemplation des paysages alpins, dans la voix de Martina Gedeck mais aussi dans la musique intemporelle de Bach, qui apporte sa pierre à cet édifice impressionnant de beauté.
Un film de Julian Roman Pölsler
Avec Martina Gedeck
En salles le 13 mars 2013
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