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Asghar Farhadi

Le Passé: entretien avec le réalisateur iranien oscarisé Asghar Farhadi

A l’occasion de la présentation de « Le Passé » au Festival de Cannes, le cinéaste iranien oscarisé Asghar Farhadi se confie sur la genèse de son premier film tourné hors d’Iran. Un défi qui, selon lui, « a soulevé de nombreux questionnements » en particulier sur « [sa] capacité a écrire et tourner dans une culture qui n’est pas  [la sienne] ». Un pari pleinement réussi, transcendé par des rôles d’une grande complexité et un regard sur Paris d’une rare authenticité.


L’histoire est celle d’Ahmad, venu d’Iran pour formaliser son divorce avec sa femme française, Marie (Bérénice Béjo). Une formalité devenue urgente pour qu’elle puisse épouser Samir (Tahar Rahim) dont elle est enceinte. Un étrange ménage à trois, provisoire, prend forme ; l’occasion pour Marie de réaliser que ses sentiments pour son premier mari n’ont pas totalement disparu... Asghar Farhadi reconnaît que pour lui « la famille n’est pas une fin en soi, c’est une cellule représentative de ce qui se passe dans la société et qui permet d’accéder à une vérité ». Une vérité protéiforme qui évolue avec une société en perpétuel mouvement et qui nait du passé. Pour le réalisateur « on ne peut pas regarder le passé avec objectivité et exhaustivité ». « Une des aspirations communes des êtres humains », selon lui, « est de réécrire son passé et le corriger ».  « Si tous les êtres humains ont ce désir, c’est que l’on souhaite tous vivre autrement ».


Avec Asghar Farhadi il n  y a pas de second rôle; tous les personnages sont riches, essentiels avec des personnalités à double tranchant, à commencer par les enfants. « Ils ont une sincérité, une franchise qui peut être déstabilisante pour les adultes ». « Les enfants sont toujours dans une situation de réaction ;  ils subissent les conséquences des adultes et sont les premières victimes de situations qu’ils n’ont pas choisies.»


Asghar Farhadi monte à l’écran une histoire universelle qui, selon son aveu, aurait pu être tournée en Iran. On garde de ce film, l’immense talent du réalisateur qui sublime un quotidien sombre et décline d’innombrables jeux d’ombre et de lumière, à l’instar des personnages continuellement dans le doute. Pour Farhadi, le doute « ne paralyse pas les femmes ; elles acceptent le changement pour aller de l’avant alors que les hommes sont davantage les garants de la stabilité».  Un film qui met en relief les sujets essentiels : l’amorce et la fin d’un amour, la place d’une famille recomposée, le poids du passé. Un regard venu d’Iran, déstabilisant car profondément réaliste. 


Un film d'Asghar Farhadi
Avec Bérénice Bejo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa


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