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Album "Sans rire" dans les bacs et en télécharghement

Le duo le plus authentique de la chanson française sort son sixième album : « Sans rire ». Deux frères venus d’horizons très différents offrent des titres à la fois engagés, drôles, décalés. Une couleur « voix,-guitare » centrée sur l’essentiel, sans recherche d’artifices. Les anti-héros de la chanson française n’en finissent pas de séduire un public de plus en plus large qui les suit depuis 2005. La veille d’une grande tournée qui les conduira à l’Olympia le 29 avril, les deux frères se confient à Closevent.

Closevent : l’un est comédien, l’autre philosophe. Comment l’idée de monter un groupe est-elle venue?

Olivier : quand je suis arrivé à La Sorbonne pour continuer mes études de Philosophie, mon frère était déjà à Paris, au sein du groupe les Wriggles. On se faisait des soirées de frangins autour d’un repas et on terminait à la guitare, avec des chansons que l’on avait sous les coudes. Frédéric m’a ensuite proposé de chanter dans des bars. Le groupe s’est professionnalisé au fur et à mesure jusqu’à ce que l’on trouve notre premier label  (Opéra Musique) en 2005 et notre tourneur. 

Closevent : Est-ce un défi de composer à deux ? Comment travaillez-vous ?

Frédéric : nous sommes tous les deux auteurs-compositeurs. Il y a une partie que l’on fait seul. On écrit la chanson de A et Z puis on se la présente ; nous sommes l’un et l’autre, notre premier public. La chanson intègre l’univers « Volo » dès lors que le thème nous intéresse tous les deux. Certaines chansons sont partagées, comme le titre « sans rire ». Olivier avait écrit une première version du refrain, j’ai ensuite travaillé sur une seconde version, puis les couplets sont venus ensemble.

Closevent : vous avez tourné plusieurs brèves en vidéo ; décalées, drôles elles donnent une nouvelle image. L’autodérision est-elle une valeur phare pour vous ? Quels sont les thèmes qui vous inspirent ?

Olivier : on essaye de trouver un thème intéressant quand on écrit une chanson. On est très sensible au monde qui nous entoure, on tente de porter un regard nouveau, à la fois personnel et universel. Qu’est-ce que c’est qu’une vie de couple ? un amour perdu ? un amour trouvé ?  Le titre « 17 ans » est venu car la chanson donne le regard que je portais sur le monde à 17 ans. L’autodérision nous intéresse beaucoup….. bien que l’on ne le fasse pas toujours exprès. Il y a certaines chansons d’amour tristes… une certaine façon de se moquer de ce chagrin. Pareil pour le MEDEF ou le partage des richesses….l’humour permet de marquer davantage les esprits. Pourtant, certains thèmes, graves, comme la situation des sans papiers est plus difficile à aborder avec humour. Selon les situations la dérision ou le premier degré se prêtent davantage pour servir une cause.  

Closevent: vous avez une longue tournée en préparation. Comment se passe le contact avec votre public ?

Frédéric : Le public qui nous suit est assez large… on doit pouvoir aller jusqu’à 77 ans. La majorité se situe entre 25 et 40 ans. L’un des rares contacts se fait après le concert, à l’accueil ou dans un bar. Les gens attendent un retour et on est heureux d’échanger. On regarde aussi régulièrement notre compte Facebook et Twitter ; il y a du monde, cela nous fait plaisir et on tente de répondre au mieux à cette interactivité plutôt nouvelle. 

Olivier : on a la chance d’avoir un public qui nous suit depuis 2005. L’interaction se fait naturellement sur scène ; rien n’est provoqué artificiellement. Internet est pour nous la meilleure fenêtre pour l’humour et l’autodérision. On donne une autre image de nous car sur scène, nous sommes très concentrés sur le concert et la musique. L’attitude n’est pas fabriquée et en concert, la mise en scène est naturelle.