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Eugène Delacroix (Charenton-Saint-Maurice (Val-de-Marne), 1798 - Paris, 1863),  Médée, vers 1836 © RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle

Les maîtres du XIXème révélés au musée de la vie romantique de Paris
Jusqu'au 2 février

Œuvres intimes, puissantes, indissociables au processus de création, le musée de la vie romantique de Paris met les lumières sur les « Esquisses peintes » du XIX ème. C’est l’occasion rare de voir le processus d’élaboration de chefs d’oeuvre, de saisir les premiers mouvements, les premières compositions de l’artiste. D’un genre extrêmement codé depuis la renaissance, l’esquisse peinte est à la fois l’outil incontournable pour les commandes officielles, un exercice préparatoire essentiels aux œuvres monumentales mais également, un espace de recherche et de liberté totale pour les artistes. On est saisi par le mouvement et le bouillonnement de couleurs de « Médée furieuse» de Delacroix, par la composition pyramidale du « Radeau de la Méduse » de Gericault et par les esquisses de Delacroix pour le plafond du salon de la paix de l’hôtel de ville de Paris détruit dans l’incendie de la Commune en 1871. Trois artistes mis à l’honneur _Delacroix, Cogniet, et Scheffer _ pour mieux comprendre la genèse des œuvres romantiques. Sophie Eloy, directrice adjointe du musée de la vie romantique et Roxelane Cicekli, historienne de l’art et commissaire, répondent à nos questions.

Closevent : pour cette exposition, peut-on parler de parcours pédagogique ou d’expérience émotionnelle pure?

Sophie Eloy : les deux ! L’exposition occupe les murs de la maison d’Ary Scheffer, un endroit où l’on a élaboré beaucoup de tableaux. L’artiste est mis à l’honneur alors qu’après sa mort, les œuvres réalisées ici sont renvoyées à sa ville natale à Dordrecht (Pays Bas). L’une des clés fondamentales pour comprendre la genèse d’une œuvre est l’esquisse peinte. Moment particulier de la composition qui se distingue de l’étude. La question de l’esquisse est abordée à l’époque romantique, notamment par Delacroix dont on célèbre le cent-cinquantenaire de la mort. Au XXème on préfère souvent l’esquisse à l’œuvre achevée car plus proche de l’artiste, de la main, de la pensée. Lorsqu’il s’agit de l’esquisse préparatoire, le genre est extrêmement codé et est, en particulier, investi par Les Beaux Arts. Pour certaines esquisses, on ne peut même pas soupçonner ce que sera la manière des peintres, ensuite pendant leur carrière

Closevent : comment s’est fait le choix des artistes, des thèmes, des œuvres ?

Roxelane Cicekli : les figures tutélaires sont représentées, à l’instar de Pierre-Narcisse Guerin, professeur de quasiment tous les artistes présentés à l’exposition ; il avait un enseignement très libéral incitant les artistes à créer et développer leur propre style ; cela a donné Gericault, dont on présente deux esquisses (officier de chasseur et radeau de la méduse). Composition pyramidale qui influencera tous les peintres romantiques ; c’était des figures incontournables pour nous. On met aussi à l’honneur Léon Cogniet à travers un ensemble de plusieurs esquisses pour une même composition. On a trois essais pour le portrait de la vicomtesse de Noailles, on a deux esquisses et deux études pour son premier envoi de Rome de Cahin et Abel et quatre esquisses pour les Saintes Femmes ; par cette multiplicité d’essais, on voit la facilité à créer pour l’artiste.

Closevent : comment le genre s’est-il développé au XIXème ?

Sophie Eloy : au XIXème on achète des esquisses, il y a un véritable marché. Elles sont laissées en gage contre du matériel ou de l’argent. Louis Philippe est un exemple emblématique et achète en particulier le – Laure et Pétrarque- de Jean Gigoux présenté dans cette exposition. Tout ce qui est manière non-finie, petits tableaux trouve sa place, à commencer dans la collection privée du roi.

CLOSEVENT : contrairement aux œuvres « finies », parfois le fruit d’une collaboration, l’esquisse ne fait aucun doute sur son authenticité.

Roxelane Cicekli : c’est ce que l’on présente avec une esquisse de Pierre-Paul Prud’hon Le rêve du bonheur. L’œuvre finie est exécutée par Constance Mayer avec qui il entretenait une complicité artistique. Au sein même de l’esquisse on a différents stades, plus ou moins aboutis, de tailles différentes ; on questionne aussi le statut de l’esquisse. Nous présentons l’esquisse mais, parfois, nous ne connaissons pas de tableau en relation ce qui remet en cause son statut et sa définition. Un artiste emblématique que je défends est François-Joseph Heim, esquisseur très prolifique dont on expose « La présentation au Temple». 

Jusqu'au 2 février au Musée de la Vie Romantique de Paris

Eugène Delacroix (Charenton-Saint-Maurice (Val-de-Marne), 1798 - Paris, 1863),  Médée, vers 1836 © RMN-Grand Palais / Stéphane Maréchalle


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